Pour la justice et les criminologues, Ludivine Chambet est une tueuse en série. Il suffit pour cela de compter ses crimes : dix morts entre 2012 et 2013 sur treize empoisonnements attribués à l’aide-soignante. Une succession impitoyable de meurtres à la seringue dans un Ehpad tranquille de Chambéry.
Quand elle va être arrêtée, la jeune femme va expliquer qu’elle ignorait la dangerosité de ses cocktails de psychotropes. Elle voulait juste soulager les souffrances de personnes âgées mourantes et qui lui faisaient pitié.
« Devant la police, elle explique calmement qu’elle a voulu, non pas attenter à la vie de ses patients, mais les soulager : ‘À mes yeux, ce que je voyais c’étaient des victimes très tristes' », rapporte Serge Pueyo, correspondant RTL à Grenoble et invité de L’Heure du crime.
L’enquête va lever le voile sur une toute autre réalité. Découvrir par exemple que la plupart de ces patients n’étaient pas en fin de vie. Les policiers, les juges, les psychiatres vont se pencher sur le cas de cette suspecte, remonter le cours de son existence, tenter de savoir quels mécanismes ont pu la pousser à commettre le pire.
La thèse de l’euthanasie ne tient pas
Pour la police, la thèse de l’euthanasie ne tient pas puisque la plupart des victimes n’étaient pas en fin de vie ou plongées dans des souffrances insupportables. « Pour les enquêteurs il n’y a aucune ambiguïté, Ludivine Chambet voulait tuer ces personnes et non pas les soulager ponctuellement avec quelques médicaments », précise Serge Serge Pueyo, correspondant RTL à Grenoble.
Ludivine Chambet ne peut expliquer ses gestes, soulignant qu’elle était alors brisée par le décès de sa mère. La relation fusionnelle qu’elle entretenait avec sa mère apporte effectivement un élément de réponse dans ce dossier.
« Est-ce que Ludivine Chambet a voulu soulager ces personnes âgées ou est-ce qu’elle a voulu se soulager en face de personnes qui évoquaient l’agonie et la mort de sa mère », s’interroge Daniel Zagury, psychiatre, expert psychiatrique auprès de la cour d’appel de Paris et invité de L’Heure du crime.
L’aide-soignante est présentée comme une femme souriante, serviable et disponible même si son caractère est décrit comme changeant. C’est cette double personnalité qui est mise en avant tout au long du procès pour expliquer ses gestes meurtriers : la gentille Ludivine face à la méchante Ludivine.
« Elle a répété qu’elle avait été déconnectée de la réalité, qu’elle avait cette personnalité qui lui demandait de faire ce qu’elle a fait. Elle parle d’une double Ludivine », détaille Serge Serge Pueyo, correspondant RTL à Grenoble.
En 2017, Ludivine Chambet est condamnée à 25 ans de prison avec 10 ans d’obligation de soins.
Les invités de l’émission
– Serge Pueyo, correspondant RTL à Grenoble et Les Alpes.
– Daniel Zagury, psychiatre, expert psychiatrique auprès de la cour d’appel de Paris, auteur du livre La Barbarie des hommes ordinaires, ces criminels qui pourraient être nous aux éditions de l’Observatoire.
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